Hubert Huysman façonne de petits réceptacles en céramique pour préserver les souvenirs et chérir le passé. Ce sont les "urnes de nos pensées" mais aussi des "messagers de ce qui va advenir : on peut y stocker des vœux ou des rêves". Ce sont des objets silencieux qui peuvent contenir des souvenirs matériels ou immatériels.

En fait, Hubert a commencé à fabriquer des petits pots ou des boîtes à vœux dans lesquels on pouvait soit murmurer un vœu, soit l’écrire sur un morceau de papier et l’y dissimuler.
Ensuite les petites boîtes ont grandi et pouvaient aussi recevoir des objets réels. Ses créations sont parfois utilisées comme urnes funéraires. Lorsque les gens choisissent une pièce comme urne, un lien particulier se crée car l'urne se révèle être une sorte de consolation.

Hubert trouve son inspiration dans la peinture et la sculpture - de Rogier van der Weyden à Delvoye et Rinus van de Velde. Mais il est également fasciné par l'art roman: lors d'un pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle, il a visité toutes les églises romanes sur son chemin. Quant à l'art oriental et japonais, c’est son côté austère qui l’attire.

Selon ses propres termes, il a une relation d'amour-haine avec l'argile. "On peut essayer de dompter l’argile mais celle-ci possède une sorte de mémoire, elle est capricieuse. Ce qui m'attire dans l'argile, c'est que l’on crée avec les éléments primaires - la terre, l'air, l'eau et le feu - qu'il faut accorder entre eux. Cela reste un combat, mais c'est un combat fascinant."

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Dans les années 1990, Hubert a suivi des cours de céramique à Aarschot, puis s'est inscrit au SLAC à Louvain et a suivi des stages de spécialisation en France. Le travail au tour a évolué vers d’autres formes. Au départ, il a combiné sa formation avec un poste dans l'enseignement primaire et secondaire, aujourd’hui il est céramiste à temps plein.