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Les sculptures de Griet Dupré expriment amour et souffrance. Dans l'argile, elle exprime ce qu'elle ne peut pas mettre en mots, les sentiments les plus essentiels. Elle se laisse guider par son intuition, la sculpture naît d’un processus créatif. "La céramique est infinie, dit-elle, l'inattendu est important, parfois on fait quelque chose de complètement différent de ce que l'on pensait réaliser. On ne peut pas toujours compter sur l'argile pour faire ce que l'on veut, mais c’est justement cet aspect capricieux qui est aussi très fascinant, certaines déformations rendent parfois une œuvre plus vivante".

L'inspiration vient de la nature. Des morceaux de bois altérés par le temps peuvent servir comme moule ou comme modèle. Ils peuvent être utilisés en impression directe ou en combinant  différentes possibilités.

En été 2019, elle a vu l'exposition Udsjuen de Koenraad Tinel à Gand et a été attirée par son travail. En ce sens que, là où d’habitude elle n’utilisait jamais la forme humaine ou animale, elle a récemment intégré une main dans une sculpture. Elle préfère l'argile noire avec de la chamotte noire. Quand la pièce a la forme désirée, elle la couvre d’une barbotine de porcelaine blanche et la fait cuire en une seule fois à 1150 degrés. L'argile et l'écologie : un sujet qui n’est pas sans importance pour Griet, elle pense à la fréquence d'utilisation du four.

"L'argile vous ramène vers la terre, c'est parfois fatiguant et ça prend beaucoup de temps, mais travailler avec de l'argile est ressourçant. Quand je travaille l'argile, débarrassée de toutes les sollicitations extérieures, je m’abandonne et je me retrouve".

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Griet a cessé son travail de juriste dans une banque il y a plus de vingt ans et s'est inscrite à un cours d'introduction au SLAC à Louvain. Les images en 3D l'ont toujours interpellée, de sorte que le choix de l'argile s'est fait presque automatiquement. En plus de la céramique, elle travaille dans l’enseignement spécialisé pour des enfants et des jeunes moins valides ou autistes.